Tu avais peur toute seule, de ne trouver ta place
Dans l'univers de meubles, où les gens sont de glace
Tu ne voulais grandir de peur que ce soit pire
Quand les jours s'amenuisent et les montres s'épuisent
Tu voulais prendre le temps de vivre pleinement
Mais le tunnel sombre s'arrête brutalement...

Tu choisis donc de boire, ces mots en suspension
L'élixir de l'espoir, lacrymale boisson
Sous la lie se dessine, les abysses merveilleux
Du monde qui te fascine pays d'Alicieux
Où les saules ne pleurent plus, esprits libre de peurs
Quand tu semble perdue, au milieu de tes fleurs

Tu parlais souvent avec ton sourire de lune
D'une vie passive chat aux poils de brumes
Qui voltigerait en équilibre sur un mensonge
Assis au sommet d'un nuage de songes
Tu voulais disparaitre, l'indépendance de ton être
Fourrure bleue et noire, futile peau de ciel

Tu trônais infantile dans un chateau de cartes
Reine au coeur fragile, et pupilles écarlates
Sans doute trop blessées à force de pleurer
Comme le lapin pressé, qui ne pu s'arrêter
Tu parlais en rimes brisées, d'éclats d'âme déchirée
Et faisais perdre la tête à ceux qui voulaient te plaire

De l'opium absent, du monde qui t'indiffère
Tu volais aux vents des rêves qui te libèrent
Tu imaginais sage, sous un épais brouillard
Une vie qui se prélasse ivre de trop de regards
Logée dans un cocon, à l'abri sans dangers
Mais l'absurde illusion te fit perdre pieds !

Tu racontais toujours, que tu t'enfuirais loin
Fugitive sans but dans un délire sans fin
Il te manquait seulement, une demie note piquée
Pour laisser doucement le poison t'enlever...
Voir la tasse déborder de ta tête pièce hantée
L'ultime goutte tomber dans ta vie avide de sucré...